mercredi 23 juillet 2025

Le baron rouge et l'homme vert


Comme beaucoup d'étudiants en xénobiologie, D'bnGhtñRiùupK'gn£e, que ses amis surnommaient Xav, avait choisi la terre pour son stage de fin de cycle. Son sujet n'était pas original, mais s'inscrivait dans une longue tradition d'études qui avaient fait la renommée de son université : la fabrication du beurre.

Malheureusement, alors qu'il s'apprêtait à récupérer une vache avec un rayon tracteur, un projectile humain a touché et endommagé son vaisseau. Depuis qu'ils avaient découvert le feu, ces exaspérants bipèdes qui peuplaient la terre n'en finissaient plus de se battre et d'inventer des moyens de plus en plus sophistiqués pour s'autodétruire ! Il ne fallait pas qu'ils mettent la main sur l'astronef.

Xav avait donc rapidement rafistolé son appareil afin de pouvoir le soustraire à la curiosité des Terriens. Son bouclier d'invisibilité ne fonctionnait plus, et il ne pouvait plus quitter dans cet état l'atmosphère de cette planète hostile. En fait, ses capacités étaient similaires à celles des machines volantes humaines que Xav avaient observées auparavant. Il était temps ! Des triplans s'approchent...


Nous utilisons la règle maison " Le petit cirque volant ", avec cette règle spéciale concernant l'astronef :

- mouvements :
Contrairement aux avions "normaux", la soucoupe volante n'est pas assujettie à la contrainte "vitesse".  Sur le plan horizontal, elle ne peut aller qu'en ligne droite dans l'une des six directions possibles, et ce d'autant de cases qu'elle le souhaite. Elle peut sinon se déplacer sur le plan vertical, en  montant ou descendant à la hauteur choisie. L'altitude est limitée à 6.

- combats :
Bien que résolument pacifiste, Xav avait récupéré des mitrailleuses Vickers et les avait installées à bord, au cas où...
L'Astronef peut tirer dans une seule direction, au choix, en suivant les mêmes règles de tirs que les avions mais en lançant deux dés à 6 faces au lieu d'un seul. Les deux dés sont traités comme deux tirs "normaux".
Si la soucoupe volante est la cible d'un tir, les règles normales s'appliquent : les dommages reçus par le vaisseau l'ont en effet considérablement affaibli.


Xav sait qu'il n'a pas le choix : sa présence sur Terre doit rester secrète. Il doit absolument se débarrasser de ces six gêneurs.



Pour déstabiliser ses adversaires, Xav n'hésite pas, et fonce dans le tas. Il tire contre le premier Fokker qui lui fait face. Malheureusement, il ne maîtrise pas encore les armes rudimentaires des humains, et n'obtient aucun succès.


Un triplan parvient à se positionner idéalement, et tire sur le mystérieux aéronef, sans succès.


Xav se dégage et fond sur l'un des Fokker isolés. Cette fois, il parvient à toucher. Le moteur du triplan dégage une importante fumée blanche.


Les appareils virevoltent dans tous les sens, les coups de feu pleuvent, stérilement.





Afin de redistribuer les cartes, Xav décide de prendre du champ. Les triplans se mettent à sa poursuite aussitôt.



Xav choisit alors l'un des avions isolés et le mitraille. Le malheureux Fokker explose en une boule de feu.


La riposte ne se fait pas attendre. Les triplans se ruent sur l'étrange objet volant qui continue de se jouer d'eux.



Xav ne se laisse pas impressionner. Par un tir bien ajusté, il achève le triplan qu'il avait précédemment blessé.



L'extraterrestre profite de son avantage et endommage un autre avion imprudent, puis un deuxième.


Les pilotes des Fokker survivants reviennent à la charge. Alors que le plus brillant d'entre eux, le fameux "baron rouge" prend du champ pour mieux frapper cet adversaire coriace, l'un des triplans blessés s'approche de l'astronef et l'engage. Son coup fait mouche !


La puissance de l'explosion qui suit la destruction du vaisseau extraterrestre est telle que les trois Fokker à proximité sont soufflés. Von Richthofen est le seul survivant.


Seul survivant sur les six pilotes, Le baron rouge affirmait avoir aperçu un personnage vert quitter l'étrange aéronef et partir se cacher dans les bois. L'épave se serait alors dissoute. Le baron rouge, sonné, ne parviendra jamais à expliquer ce qui fut l'un des combats aériens les plus improbables de la Grande Guerre. 

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