L'Ogre corse

L'Empereur des Français volait de victoires en victoires, humiliant à chaque bataille les souverains de cette vieille Europe, où la naissance l'emportait encore sur le Mérite.

La Perfide Angleterre, fidèle à ses habitudes, soufflait sur les braises. Elle soutint l'Espagne, aida les Allemands à se soulever, et poussa les Autrichiens à envahir la Bavière alliée de la France. Napoléon dut réagir promptement, et prit la route de Vienne. L'Archiduc Charles allait comprendre ce qu'il en coûtait de se frotter à l'Ogre corse !

Pour revivre cette rencontre épique, nous jouons sur la règle HOTT, les deux armées étant exceptionnellement à 36 points. Les ordres de batailles sont bien sûr historiques. Leurs conversions sont les suivantes :

L'armée française  (36 points)

Général : L'Ogre (Béhémoth) - 4 points
(4x) régiments d'infanterie (Tireurs) - 8 points

(1x) régiment du Génie (Magicien) - 4 points
(1x) régiment d'infanterie légère (Horde) - 1 points
(2x) régiments de cavalerie lourde (Chevaliers) - 4 points
(2x) régiments de chasseurs à cheval (Cavaliers) - 4 points
(1x) régiments de hussards (Cavaliers) - 2 points
(2x) artillerie - 6 points
(1x) artillerie volante (Vaisseau aérien) - 3 points

L'armée autrichienne (36 points)

Général : L'Archiduc Charles (Tireur) - 2 points
(5x) régiments d'infanterie (Tireurs) - 10 points

(2x) Grenzers (Embusqués) - 4 points (*)
(1x) régiment de hussards  (Cavalier) - 2 points
(1x) hussards de la Mort (Héro) - 4 points
(2x) régiments de dragons (Dragons) - 8 points

(2x) artillerie - 6 points

(*) Une fois activés, les Grenzers peuvent sortir des bois, et se comportent alors comme des Tireurs.

Le contexte étant posé, place au jeu !

Les deux armées sont alignées, l'une en face de l'autre. Les Autrichiens s'adossent à un village dont le nom, imprononçable, a été omis lâchement par les historiens.

La distance qui sépare les belligérants est encore importante. L'Archiduc espère pouvoir tenir suffisamment afin que ses régiments de dragons puissent rallier et fondre sur ces outrecuidants Français.

Le Corse, quant à lui, a renforcé son aile gauche afin de bousculer l'ennemi. Il fait donner son artillerie volante au centre, pour fixer et harceler l'ennemi.

Napoléon lance son régiment du génie en reconnaissance, qui tombe rapidement sur des unités de Grenzers embusquées dans un bois. Ils sont balayés en un tour de main.

Le génie se concentre alors sur le régiment de hussards adverses, qui flanquait l'unité d'artillerie à droite du dispositif autrichien. 

Enhardis par ces premiers succès, l'aile gauche française avance vers les lignes adverses. Les Autrichiens ripostent par un tir nourri, sans réel effet.

Par contre, l'unité du génie est repoussée par un tir bien ajusté.

Au même moment, l'infanterie de Charles met hors de combat l'artillerie volante française. Les Autrichiens semblent prendre le dessus.

Ils réussissent même à engager le Corse ! Mais le sort leur est défavorable, et l'Ogre n'hésite pas à les massacrer aussitôt.

La cavalerie lourde française charge alors l'artillerie, réduisant l'aile droite de Charles à néant.

Au centre, l'artillerie française fixe les lignes ennemies.

Alors que la situation devient difficile pour Charles, des grondements surgissent de son arrière : les dragons tant attendus sont enfin là !

Devant ce nouveau péril, les Français redoublent d'effort afin de démoraliser l'ennemi avant l'arrivée de ces unités tant redoutées.

Les Autrichiens tentent de riposter, mais les artilleurs font preuve de beaucoup de maladresse. D'ailleurs, ils seront emportés par la charge brutale des chasseurs à cheval.

Les régiments de dragons s'approchaient inexorablement des lignes françaises. L'unité du génie, encore elle, parvient d'un coup magistral à faire fuir l'un d'eux avant même qu'ils ne soient engagés.

S'en est trop pour Charles. Son armée a subit trop de perte, et le moral est désormais trop bas. L'Archiduc n'a plus d'autre choix que de capituler. L'Ogre corse reste invaincu.