Cela faisait bientôt quatre ans que l'Europe était en guerre, et la situation tournait au vinaigre pour la Triple-Alliance. Il fallait trouver un moyen de briser le moral de l'Entente au plus vite, et c'est ainsi qu'émergea un plan diabolique : taper l'Empire britannique là où il était le plus faible : sa gastronomie.
C'est ainsi qu'un habile agent allemand se retrouva au poste de cuisinier sur un cuirassé de la Royal Navy, avec pour mission de briser définitivement le moral de la marine ennemie.
Jusqu'à ce jour funeste où eu lieu ce stupide accident...
Voilà déjà plusieurs semaines que le cuistot officiait sur son vaisseau, mais aucun marin ne semblait réagir aux expérimentations culinaires et hautement méphitiques proposées. À croire que les estomacs britanniques pouvaient résister à n'importe quelle horreur ! Fou de rage et à court d'idées, l'agent du Kaiser déversa sa dernière tambouille par dessus bord. Un poulpe innocent profita de l'aubaine, et se mit à gonfler, gonfler, gonfler...
Le cuistot avisé en informa aussitôt ses supérieurs. Des bombardiers géants décollèrent pour annihiler le monstre marin avant qu'il ne s'approche du continent, mais les Britanniques avaient prévu une couverture aérienne...
Les bombardiers disposent de règles spécifiques :
- ils ne peuvent pas faire de looping, contrairement aux chasseurs ;
- s'ils encaissent un "6", ils n'explosent pas, et encaissent un point de dommage ;
- ils sont détruits après avoir reçu trois points de dommage, et non seulement 2 pour les chasseurs ;
- ils disposent d'une mitrailleuse sur l'avant et d'une autre sur l'arrière, qui tirent chacune à 180° sur une cible placée à la même hauteur ou au-dessus (un bombardier peut donc engager deux avions différents, l'un sur l'avant, l'autre sur l'arrière) ;
- les bombardiers peuvent libérer leurs bombes sur tout hexagone survolé, même lors du mouvement. Le bombardement réussi sur un résultat de "4", "5" ou "6" à une altitude de 1, sur un résultat de "5" ou "6" à une altitude de 1 ou 2, et sur un résultat de "6" à une altitude de 3.
Mais revenons au jeu...
Les gigantesques Zeppelin Staaken s'alignent sur leur cible, les Sopwith Camel se déploient par paires.
Le bombardier de tête encaisse un premier coup au but. Qu'importe : l'objectif est en vue !
L'Allemand lâche ses bombes sur le monstre. Touché ! Au même moment, le mitrailleur arrière parvient à atteindre un chasseur anglais.
Le HMS Octopus a disparu dans les profondeurs, les bombardiers font demi-tour sous les tirs de plus en plus précis des chasseurs ennemis. D'ailleurs, le premier bombardier est mortellement atteint.
Le deuxième Staaken parvient quant à lui à repousser les attaques des Camel, et finit par s'enfuir.
L'opération britannique a été un échec. Les Britanniques devront planifier une autre opération plus classique sur Zeebruges avec des moyens plus conventionnels.
Pauvre animal. Il n'a pas survécu. Merci pour cette histoire. Toujours un plaisir.
RépondreSupprimerIl y a des histoires encore plus terrifiantes à base de recettes utilisant du beurre doux.
RépondreSupprimerJe frémis d'avance. C'est au delà de mon mental.
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